dimanche 20 décembre 2009

Photos de mode par Elliott Erwitt


"Ma première photo de chien qui ait été publiée date de 1946. Je ne me souviens plus des circonstances ni de mon idée de départ (si d'aventure j'en avais une). Le chien devait être drôle. De temps en temps, j'examinais mes planches contact pour voir ce qu'il y avait dessus, et j'ai fini par remarquer qu'il y avait beaucoup de chiens. C'est comme ça que l'affaire des chiens a commencé.


Une des premières séries sur ce thème est le fruit d'une commande pour le supplément du dimanche du New York Times. Il s'agissait d'une photo de mode pour des chaussures de femme. J'ai décidé de les photographier du point de vue du chien, puisque ce sont eux qui voient plus de chaussures que n'importe qui."


Préface d'Elliott Erwitt (Centre National de la photographie, coll. Photopoche)


Central Park, New York, 1974

jeudi 17 décembre 2009

Manish Arora et les 3 Suisses



Après Jean-Paul Knott, c'est avec le styliste indien Manish Arora que les 3 Suisses collaborent pour une collection printemps-été 2010 des plus alléchantes. Il est vrai que le temps en ce moment n'est pas toujours à la fête et que dans la grisaille, on a bien envie de quelques fringues légères, juste histoire de ne pas sombrer dans la déprime.

Je sais, j'ai à peu près 3 wagons de retard quand à la sortie de la nouvelle collection, mais bon, on fait ce qu'on peut, ma p'tite dame!

Manish Arora a gagné son pari, du moins en ce qui me concerne. Je craque surtout pour les jupes, robes et tops : de vraies tueries, comme diraient certaines...Les créations déco et moto m'intéressent moins mais, elles ne manquent pas d'humour!

Je ne vous cache pas que le choix va être des plus difficiles! L'imprimé de la jupe est tout simplement magnifique, le top style kimono...AAAAAAAAHHHHHHH! Le top style kimono!!!!!! Si je ne devais choisir qu'une pièce, ce serait celle-là.

Pour en savoir plus : l'interview de Manish pour le blog des 3 Suisses ici.


mardi 15 décembre 2009

Lorenzo Mattotti

Deuxième volet de ma série sur les illustrateurs de mode...

C'est en lisant la bande dessinée Caboto (coréalisée avec Zentner) que j'ai découvert le travail de Lorenzo Mattotti. Puis j'ai eu l'occasion de feuilleter un recueil de ses diverses illustrations dans la presse et là, je me suis dit : "Ouahh, j'adore ce que fait ce gars. J'adore!". L'atmosphère de ses dessins est extraordinaire et il se dégage beaucoup de force de chacune de ses illustrations.


Lorenzo Mattotti a travaillé pour la presse, notamment dans le domaine de la mode. Il a mis en image les modèles des plus grands couturiers, en les réinterprétant, pour le magazine Vanity.


L'illustration que je préfère, c'est celle-ci réalisée pour le New Yorker. Cette femme dont le visage est caché par un masque est à la fois énigmatique et d'une extravagance folle. La coupe ajustée du tailleur, le motif sage à carreaux et le port altier du personnage forment un contraste magique avec les plumes qui ponctuent la page de quatre taches jaunes.


Comment ne pas rêver devant ce dos délicatement bandé de rouge (très justement assorti au coktail)! Etre à l'aise et élégante, quelle classe!
Et pour finir, un vêtement de saison : un superbe manteau aux manches et col bordés de fourrure. Remarquez le foulard léopard assorti au sac...





lundi 14 décembre 2009

L'illustrateur Ruben Alterio

Dans son livre Illustrateurs de mode, Laird Borelli retrace repidement l'histoire de l'illustration dans la mode, a sélectionné les illustrateurs et les a classé en différents catégories. Ceux qui m'ont le plus intéressés sont ceux qui ont les techniques d'illustrations les plus classiques et, selon moi, les plus chaleureuses.



J'ai retenu une liste longue comme ça d'illustrateurs dont le travail m'a plu mais je ne vais pas les présenter d'un coup.



Aujourd'hui, je commence avec Ruben Alterio dont vous pouvez faire la connaissance ici.
Alterio a travaillé entre autres pour Harper's Bazaar et Mirabella Magazine. Ce qui me plaît avant tout dans ses peintures, c'est la mise en valeur des vêtements.



Je mettrais volontiers dans mon dressing ce magnifique manteau rouge frangé...
Ici, le coin sombre de la pièce met en valeur la blancheur de la robe et ses broderies. Le vêtementvremplit l'espace et attire la lumière à lui.
L'absence de visage renforce les lignes graphiques de la robe bustier de Guy Laroche.Ce modèle Versace trouve un éclat différent de celui des podiums et n'en est que plus désirable.



Je termine avec les dessins que je préfère : ceux des accessoires en noir et blanc. Instantanés de vitrines...
Comment résister à tous ces chapeaux?
Des gants superbes! Depuis le temps que j'en cherche, il me semble voir là mon idéal...


Et enfin, des chaussures, des chaussures, des chaussures...

jeudi 10 décembre 2009

Un peu de Lacoste sur terre

Lacoste persiste et signe cet hiver avec une campagne de publicité identique depuis deux saisons signée Terry Richardson.

Le photographe a pris le parti de montrer des jeunes gens gais et souriants, dynamiques et bien dans leur peau.

A dire vrai, ça change beaucoup des pubs où les mannequins font la gueule ou adoptent une attitude suggestive. Enfin, un visuel qui s'approche de la réalité et qui affirme que la mode, c'est fun et cool!



Même si je préfère dans l'ensemble la première photo, celle-ci comble mon envie de couleurs claires et acidulées dont on manque cruellement ces jours-ci. Il me tarde de voir la prochaine campagne. La marque au crocodile continuera-t-elle sur le même lancée? Je l'espère!


mardi 8 décembre 2009

Les Artifacts de Frédérique Morrel

Frédérique Morrel est une créatrice d'arts textiles. Entre vieilles tapisseries et canevas traditionnels, elle travaille à redonner vie aux ouvrages d'antan et s'amuse à habiller des corps de ses oeuvres.

Contrariée de voir les travaux d'aiguilles de sa grand-mère abandonnés à sa mort, Frédérique Morrel a depuis comme but de faire revivre son travail.

Elle travaille en couple avec Aaron Levine, qui se charge entre autres de la recherche de tapisseries rares. Et ne manque pas de faire appel à ses mascottes Maggie et Goddard, deux Jack Russel, qui se prêtent volontiers au jeu.

Leur philosophie, baptisée "Artifacts", consiste à remettre l'art dans la vie. Avant, l'Art était partout : dans les grottes, sur les murs des maisons... L'Homme vivait en communion avec l'Art et était en contact direct avec lui.

La production industrielle a changé la donne : l'Homme a perdu son ingéniosité et son habileté manuelle. "Nous avons été dépossédé de l'accès naturel à la Beauté".

La philosophie d'"Artifacts", c'est de réenchanter le monde en utilisant des matériaux qui racontent des histoires pleines de bonheur.



Le détournement des textiles et des objets me fascine. Frédérique Morrel crée un univers plein de magie dans lequel chaque objet semble déjà avoir beaucoup vécu (poufs, coussins, repose-pieds, lampes...). Ce n'est pas la patine de l'objet qui est importante, bien au contraire. Ses créations, fabriquées à partir de tapisseries en excellent état, sont vives et regorgent de couleurs chatoyantes. Evidemment, je le concède, on frôle le kitsch, voire, on y est parfois en plein dedans. Mais j'aime le kitsch, le "too much" et je crois qu'au fond, ce qui m'attire le plus, c'est cette facilité à "voir" dans des morceaux de tissus un cerf, un lapin ou une lampe.


Un petit pouf dans ce genre-là ne serait pas pour déplaire à mon salon...
La réalisation de "My Dear" est passionnante ; pour la voir, c'est ici.





lundi 7 décembre 2009

Des pubs qui ont du chien

J'ai toujours aimé les publicités. En grandissant, je me suis rendu compte qu'elles étaient très souvent le reflet de la société dans laquelle nous vivons, ou plus exactement un miroir déformant.


J'ai aussi remarqué avec le temps que certains objets, ambiances ou thèmes revenaient régulièrement dans des campagnes différentes.


Depuis la campagne de publicité automne-hiver pour les doudounes Moncler réalisée par Bruce Weber avec des Golden Retrievers, je suis avec intérêt la place que les photographes accordent à nos amis les chiens.










Eric Valli a mis en scène pour Hermès Raquel Zimmermann accompagnée de magnifiques chiens de traineau dans un décor féérique où la neige ne semble pas beaucoup mouiller leur pelage. Pour voir le film complet de la campagne, c'est ici.



Naf Naf, de son côté n'est pas en reste : le photographe Eugene Recuenco a fait appel au modèle Charlotte Lebon pour incarner la marque dans deux campagnes dignes de contes. La consommatrice potentielle que je suis n'y est pas insensible et développe un intérêt croissant pour la collection.


Personne ne sait encore qui de la belle ou de la bête l'emportera...






Chic bourgeois

En début d'année, la griffe Claudie Pierlot a été rachetée par Evelyne Chétrite (Sandro), Judith Milgrom (Maje), Alain Moyal et le duo Frédéric Biousse/Elie Kouby (Comptoir des Cotonniers).


Delphine Plisson en est devenue directrice générale et entend bien garder le même esprit qui a fait le succès transgénérationnel de la marque : des basiques intemporels toujours dans l'air du temps, modernisés par de nouvelles formes et de nouvelles matières. On retrouve avec plaisir les mêmes codes : noeuds, pois blancs sur fond marine, col Claudine, marinière...

Quelques looks (piochés dans différentes collections) m'inspirent particulièrement :
Une allure à la fois chic et décontractée. Un gros coup de coeur pour cet ensemble intemporel un peu bohème.


Je n'ai jamais beaucoup aimé le total look noir mais, là, j'avoue que je suis restée un petit moment devant cette tenue.
Plusieurs détails ont retenus mon attention : d'abord la blouse à volants. Je suis une dingue de chemisiers. Là, j'y trouve tout mon comptant : sobriété et féminité.

Ensuite, le pantalon : même verdict que pour la blouse (j'adhère à 100%) .

Puis la ceinture large et discrète qui ne marque pas la taille mais semble effectuer une continuité entre le pantalon et le chemisier.

Et enfin la touche finale : les chaussures zébrées sur les côtés qui relèvent le tout.



Je craque aussi pour cette jupe en laine associée à un chemisier col Claudine à fleurs. Les collants opaques blancs modernisent l'ensemble.